Les fruits et légumes peuvent-ils contribuer au bonheur?

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Les fruits et légumes, c’est bon pour la santé… mentale aussi! De nouvelles recherches confortent la piste selon laquelle ces aliments pourraient contribuer à réduire l’anxiété, la dépression et même l’impact des dommages psychologiques liés au divorce et au chômage.

Les fruits et légumes caracolent en tête des recommandations alimentaires pour la santé, que ce soit pour la prévention de l’obésité, du diabète de type 2, des maladies cardiovasculaires, du risque de cancer… Mais cette famille d’aliments pourrait bien avoir une corde supplémentaire à son arc bienfaiteur: celui de la santé mentale.

Plusieurs études ont déjà suggéré un tel rôle, ainsi qu’un effet inverse du degré de transformation et de la richesse en sucres. L’hypothèse d’un rôle de l’inflammation (plus faible avec les végétaux, plus élevée avec une alimentation occidentale) a été avancée.

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Bonheur, dépression et d’anxiété

Des chercheurs de la University of Warnick, au Royaume-Unis, ont examiné le mode de vie de 7 108 personnes issues de la cohorte HILDA (Household, Income and Labour Dynamics) en Australie. Elle comporte les données sur le diagnostic de dépression ou d’anxiété, aux côtés de nombreuses autres données sur l’alimentation et le mode de vie. Les résultats révèlent une relation inverse entre la consommation de fruits et légumes et le développement de dépression ou d’anxiété deux ans après.

Les auteurs rapportent également les résultats d’une autre étude (Ocean et al. 2019), réalisée au Royaume-Unis. Celle-ci montre que la consommation de fruits et légumes est associée à:

  • Des scores de santé mentale plus élevés
  • Un taux de satisfaction de la vie plus élevé

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Moins d’impact psychologique du divorce et du chômage

Mais ce n’est pas tout. Dans leur analyse, les auteurs ont également recoupé la consommation de fruits et légumes avec la santé mentale associée à un divorce ainsi qu’à la perte de son emploi. Ils calculent aussi qu’une augmentation de 4 portions de fruits et légumes par jour est associée à une réduction:

  • de moitié de l’impact psychologique d’un divorce,
  • d’un quart des dommages psychologiques liés au chômage.

D’autres études menées précédemment avaient déjà rapporté une association entre la consommation de fruits et légumes et le bien-être. Pour Redzo Mujcic, de la Warnick Business School et coauteur de la publication, c’est une découverte préliminaire intéressante, alors que les gouvernements et les personnes en charge de la réglementation des soins de santé s’intéressent plus aux déterminants de dégradation de la santé mentale, tels que la dépression clinique et un haut niveau d’anxiété, qu’à l’évaluation subjective du bien-être.

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Mujcic R. et al., Social Science & Medicin, 2019; 222:346-348.
Ocean N. et al. Social Science & Medicine, 222:335-345.